2020, de l’art de l’adaptation
Très belle année 2021 !
Petit retour photographique traditionnel sur l’année passée. 2020 aura été une année à part pour la photo de concerts, mais tout de même riche en musique et découvertes photographiques.
Le monde d’avant
2020 avait si bien commencé. Une première date avec Arabella le 10 janvier à Lyon. Deux concerts attendus de longue date à l’Olympia en 3 jours. La fête entourée de la famille et des amis au Supersonic. Les projets photos qui s’accumulent. Les rencontres au détour d’une fosse photo. Les festivals de l’été dans un coin de la tête. Le retour dans la capitale, sur un coup de tête, parce que les Strokes n’attendent pas. La naissance DU projet associatif de production de concerts à Grenoble. Bref, le quotidien plongée dans le monde de la musique, qui ne s’arrête jamais et qui offre tellement d’opportunités.
La Parenthèse #1
Il aura fallu trouver un équilibre entre les distractions du travail à la maison, les exigences de plus en plus pressantes de la troisième année de doctorat - malgré le labo inaccessible -, le manque criant de motivation lorsque l’écrasante majorité des projets photo sont tombés à l’eau et les difficultés de la crise sanitaire. Heureusement, quelques albums sont venus se glisser dans cette parenthèse étrange, du doux piano d’Hania Rani, au retour des Strokes, à la rough wave de Structures en passant par le rock écorché vif du deuxième album de Last Train. La musique comme seul moyen d’évasion lorsqu’il fallait rester enfermé entre 4 murs.
La montagne, pellicules en main, pour s’échapper
Finalement, le plus dur dans cette période a été la reprise. Compenser le retard, faire des compromis sur les projets pro, condenser 1 an d’expériences en 3 mois. Avancer la rédaction du manuscrit. Prévoir la soutenance. Monter des projets, les décaler jusqu’à les annuler. Reporter les concerts prévus. 3 fois.
Pour contrer cette atmosphère morose et un peu amère, le retour des sorties avec les ami.e.s a été célébré comme il se doit. Les nouvelles et belles rencontres aussi. Au même moment, les échappées en montagnes étaient de nouveau possibles, pour des respirations salvatrices dans une période bien anxiogène.
C’est également le retour des concerts debout, en extérieur, et en petit comité. Puis des concerts assis à l’intérieur, toujours en petit comité. Restera en mémoire, ce concert lunaire de We Hate You Please Die à l’une des soirées du Supersonic au Trabendo. Des concerts comme des bulles suspendues hors de la temporalité dans une année où le spectacle est relégué au rang de non essentiel.
Ce fut également l’occasion de remettre l’argentique au goût du jour et d’enchainer les pellicules couleurs et N&B. Le passage à l’argentique, changer de média et retrouver un support physique, prendre son temps pour composer puis déclencher et l’attente pour retrouver les résultat m’ont donné un nouvel élan créatif dans la photo. Documenter les rencontres, le quotidien retrouve du sens et un attrait à mes yeux. Le plus important est de retrouver un moyen de photographier et d’y prendre du plaisir, sans les concerts.
La Parenthèse #2
A peine le temps de tourner la page du doctorat par une soutenance à distance que la France est de nouveau confinée. Enfin, un confinement à vitesses multiples où chacun a des contraintes différentes. Les temps sont décidément bien étranges, où il est plus facile de sortir faire ses courses avec son attestation et tout le monde, que d’aller en montagnes. Plus facile à vivre par certains aspects -la contrainte professionnelle a disparu- que le premier confinement, la frustration de ne pas mener de projets liés à la musique et à la photo reste pesante. On expérimente alors à l’appartement, entre les séances de développement argentique DIY, les expériences sur les pellicules et les essais de street-photo.
Et 2021 alors ?
Évidemment, on souhaite une année 2021 avec de moins en moins de covid et de plus en plus de convivialité, dans les salles de concerts et aux terrasses de café et restaurants. Côté photo, l’argentique va rester le moyen privilégier pour capturer le quotidien et les “à-côtés” des salles de concerts. Les premiers tests de 2020 ont été plus que convaincants. Le reste des projets suivra le rythme de reprise des concerts, on espère, au fil de l’année : côté photo, vidéo -laissé bien trop de côté pour 2020- et production de concert -Blue Veins Production pourra peut être fêter son premier concert en 2021 ?!-.